La violence israélienne ne montre aucun signe de reflux après 200 jours de guerre contre Gaza

  • 2024-04-23 11:41:00

La violence israélienne n'a montré aucun signe de déclin alors que sa guerre génocidaire contre Gaza est entrée mardi dans son 200e jour avec les craintes croissantes d'une invasion israélienne dans le sud surpeuplé de Rafah.

L'armée israélienne a mené pendant la nuit des bombardements intenses sur les quartiers d'al-Tuffah, Shujaiya et Zeitun à Gaza, selon des informations.

Des bombardements et de fortes explosions ont été entendus dans le sud-ouest de Gaza et à Khan Younis dans le sud, tandis que des frappes aériennes ont frappé près du camp de réfugiés de Bureij et que des tirs d'artillerie ont touché le camp de réfugiés de Nuseirat.

L'armée a déclaré avoir frappé plusieurs positions du Hamas dans le sud de Gaza dans la nuit, ses avions de combat ayant touché environ 25 cibles, dont des postes d'observation et de lancement militaires.

La guerre a été déclenchée par l'incursion du Hamas le 7 octobre, qui a fait 1.170 morts, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels israéliens.

Environ 250 personnes ont été enlevées à Gaza lors de l'incursion, dont 129 se trouvent toujours sur le territoire palestinien. Israël affirme que 34 d'entre eux sont morts.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé mardi à la libération des otages dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter.

Horreur fraîche

En représailles à l'incursion du Hamas, Israël a lancé une guerre génocidaire qui a jusqu'à présent tué au moins 34 183 personnes à Gaza, pour la plupart des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé.

Le dernier bilan ministériel publié mardi fait état d'au moins 32 décès au cours des dernières 24 heures.

Pour les Palestiniens de Gaza, lundi a été une nouvelle journée d'horreur, l'agence de défense civile du territoire affirmant qu'environ 200 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes ont été découverts au cours des trois derniers jours à l'hôpital Nasser de Khan Younis.

L'armée israélienne n'a pas encore répondu à une demande de commentaires de l'AFP à ce sujet.

Lundi, le chef du renseignement militaire israélien, le général de division Aharon Haliva, a démissionné après avoir assumé la responsabilité des échecs ayant conduit à l'incursion du 7 octobre.

La pression publique s'est accrue sur le gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pour qu'il conclue un accord garantissant la libération des otages restants.

Dans le même temps, l'opposition mondiale s'est également intensifiée face aux pertes civiles causées par l'offensive israélienne à Gaza, qui a transformé de vastes zones en décombres et suscité des craintes de famine.

Les Nations Unies affirment que « de multiples obstacles » continuent d'entraver l'acheminement de l'aide d'urgence aux Gazaouis qui ont désespérément besoin de nourriture, d'eau, d'un abri et de médicaments.

Mais Netanyahu s'est engagé à poursuivre son offensive prévue sur Rafah, la ville située à la frontière avec l'Égypte, où se réfugie désormais la plupart des 2,4 millions d'habitants de Gaza.

Citant des responsables égyptiens informés des projets israéliens, le Wall Street Journal a déclaré qu'Israël envisageait de déplacer des civils de Rafah vers Khan Younis, à proximité.

L'opération durerait deux à trois semaines et se déroulerait en coordination avec les États-Unis, l'Égypte et d'autres pays arabes, dont les Émirats arabes unis (EAU), a rapporté le Journal.

Israël enverrait ensuite progressivement des troupes à Rafah, ciblant les zones où se cacheraient les dirigeants du Hamas, dans le cadre d'une opération militaire qui durerait six semaines, a-t-il ajouté.

Les baisses d’aide se poursuivent

Les ministres des Affaires étrangères du groupe des économies développées du G7 ont déclaré qu'ils s'opposaient à une « opération militaire à grande échelle à Rafah » en raison des « conséquences catastrophiques » pour les civils.

Les dirigeants du monde entier ont appelé à la retenue après qu’Israël aurait mené une frappe contre l’Iran en réponse à une attaque sans précédent de drones et de missiles lancée par la république islamique contre son ennemi juré.

Cet apparent échange de représailles a semé la nervosité sur les marchés financiers internationaux, au milieu des craintes qu'il ne déclenche un conflit plus large dans le Moyen-Orient riche en pétrole.

Mais les analystes estiment que la frappe israélienne a été délibérément limitée dans sa portée, mais qu'elle a été conçue pour envoyer un avertissement clair aux dirigeants iraniens quant à leur capacité à frapper des cibles sensibles.

Le Hezbollah, allié libanais de l'Iran, a déclaré qu'une frappe israélienne avait tué un de ses combattants mardi. Un journaliste de l'AFP a déclaré que le véhicule du combattant avait été complètement incendié lors de l'attaque au cœur du territoire libanais, à environ 35 kilomètres de la frontière israélienne.

Depuis le 7 octobre, des échanges transfrontaliers ont lieu quasi quotidiennement entre l'armée israélienne et le Hezbollah, allié du Hamas.

Le Sénat américain doit voter mardi sur un plan d'aide à ses alliés, dont Israël, qui devrait atterrir sur le bureau du président Joe Biden pour approbation d'ici la fin de la semaine.

Il prévoit 13 milliards de dollars pour Israël dans sa guerre contre le Hamas et plus de 9 milliards de dollars pour l'aide humanitaire à Gaza.

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