Le 19 mars 2024, les autorités houthistes ont fait exploser une maison avec des explosifs à Radaa, dans le gouvernorat d'al-Bayda, tuant des civils et en blessant des dizaines. Parmi les personnes tuées figuraient des enfants et neuf membres d'une même famille, selon les médias. D'autres personnes se trouveraient sous les décombres des maisons voisines endommagées ou détruites par l'explosion. Les Houthis contrôlent al-Bayda, à 200 kilomètres au sud-est de Sanaa, la plus grande ville du Yémen, depuis septembre 2021.

Le ministère de l’Intérieur Houthi a reconnu la responsabilité de ses forces, déclarant qu’il s’agissait d’une « réaction irresponsable de la part de certains agents de sécurité qui ont eu recours à une force excessive et illégale, et cela à l’insu du ministère de l’Intérieur ». Cependant, les Houthis, également connus sous le nom d’Ansar Allah, n’ont pas donné plus de détails sur les individus responsables, et les forces houthies ont déjà attaqué des structures civiles, notamment des maisons.

L’attaque intentionnelle contre des personnes placées sous l’autorité des Houthis constitue une grave violation du droit international, a déclaré Human Rights Watch.

La citation suivante peut être attribuée à Michael Page, directeur adjoint du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord à Human Rights Watch :

« Les forces houthistes au Yémen continuent de traiter brutalement les civils sous leur régime en faisant délibérément exploser une maison d'habitation et en tuant apparemment au moins neuf personnes d'une même famille. La reconnaissance par les Houthis de cette grave violation sonnera creux à moins qu’ils n’enquêtent immédiatement sur ces crimes, ne demandent des comptes aux responsables et n’accordent des réparations rapides et adéquates aux personnes concernées.